Lors des expositions, il est important de soigner la présentation et il y a peu je vous présentais mon avis sur la question dans ce billet : les amateurs de bonsaïs aiment se faire une petite mousse.
Après avoir décider de mettre de la mousse au pied de votre bonsaï, il reste deux questions essentielles : comment faire ? et où récupérer de la mousse ?.
Où trouver de la mousse ?
Toutes les mousses ne se valent pas. La mousse des bois est bien souvent trop grossière pour accompagner nos bonsaïs, à l’inverse la mousse des villes, celle que l’on trouve sur les bords des trottoirs ou dans les creux des plaques d’égouts est d’une excellente qualité. Parfois bleutée, argentée ou bien simplement verte, elle pourra facilement trouver sa place à la surface de vos pots et ainsi égayer le pied de vos arbres.
Prenez un petit couteau ou une spatule et parcourez les rues autours de chez vous pour faire votre récolte.
Le meilleur moment : le lendemain d’une bonne pluie. En effet, après une bonne averse, la mousse est gorgée d’eau, bien verte et bien propre : elle n’attend plus que vous.
Préparer la mousse
Attention, tout de même à la nettoyer avant usage en enlevant les petits déchets, les parasites animales ou végétales qui pourraient l’habiter et en réduisant l’épaisseur du « substrat » qui se trouve en dessous.
Je l’utilise telle quelle en plaçant les différents morceaux de mousse récoltés les uns contre les autres jusqu’au recouvrement total de la surface de substrat du bonsai.
Semer de la mousse
La mousse peut donc se poser en plaque ou bien être semer. Pour cela, il suffit de faire sécher cette mousse puis de l’égrener (en la frottant sur la grille d’un tamis par exemple) et ensuite de la semer directement sur le substrat.
La mousse prend plus facilement sur un substrat dont la granulométrie est fine et qui retient l’humidité plus longtemps.
La finesse du substrat va normalement de paire avec l’avancement du bonsaï et sa maturité : un bonsaï prêt à être exposé est généralement à un stade de ramification assez avancé et est donc rempoté dans un substrat plus fin que lorsque l’arbre est en culture et que l’on veut créer du bois et qu’il pousse fort.
Petite astuce : j’utilise parfois une couche de sphaigne finement hachée pour préparer le substrat à recevoir sa couche de mousse.