Lorsque nous attendions pour faire faire les photos officielles des bonsaï exposés, j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec un amateur bien éclairé. Il m’a été présenté par Doug qui a réalisé ma tablette.
Simon Temblett est potier, anglais et bonsaika depuis bien des années. Lors du Noelanders Trophy 2012, il présentait un arbre plutôt atypique : un saule pleureur. C’est un saule issu d’une petite bouture et formée pas à pas pendant plus de 25 ans.
Un saule en bonsaï à partir d’une bouture de 25 ans
Certains diront qu’il aurait gagner du temps en partant d’une morceau de branche plus important étant donnée la capacité phénoménale du saule de raciner. Mais aurait il par la même obtenu ces mouvements dans le tronc, cette écorce mature et cet amour que l’on porte uniquement aux compagnons qui suivent notre route de bonsaïka depuis si longtemps ? Pour ma part, je n’en suis pas si sur. L’écorce notamment ne s’obtient pas facilement mais la vie en pot est un facteur favorisant son développement.
Cet arbre était présenté dans un pot réalisé par Simon lui même. C’est un pot que l’on aime ou l’on déteste au premier regard. Non pas qu’il ne soit pas beau ou finement réalisé, au contraire. Son email est très subtile, dans un colorie peu habituel mais qui conviendrait bien à une multitude de feuillu. La forme est difficile à fabriquer à la main. C’est un très beau pot.
Pourtant, j’aimerai bien voir ce saule dans un autre pot.
Peut-être que retrouver dans l’émail du pot des couleurs bleues et vertes aurait aidé à replacer cet arbre dans son biotope des bords de rivières ou de la rive d’un lac. Retrouver l’élément eau dans cette présentation pourrait aussi passer par le shitakusa.
Dans tous les cas, j’ai immédiatement été touché par ce bonsaï de saule. Cette espèce est pour moi rattachée à l’enfance et à la maison de mes parents qui possédait dans son jardin un saule immense. La structure des branches était tout autre mais l’esprit du saule se ressent dans ces branches pleureuses qui viennent caresser le sol et les visiteurs qui s’aventurent en dessous…
Un saule récompensé et largement admiré
D’autres bonsaika ont apprécié ce bonsaï puisqu’il à reçu deux prix différents : arbre nominé Noelanders Trophy et Sonderspreis du musée du bonsaï de Düsseldorf (créé et dirigé par Werner Busch) qui récompense les arbres autochtones.
Simon Temblett à également reçu les félicitations pour son arbre de Mario Komsta qui lui avait prédit qu’il recevrait un prix et qu’il n’avait jamais vu de plus beau saule que celui-ci…
voir l’histoire de cet arbre et notamment une photo du début
d’autres photos de la formation de ce saule
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